Hurry up ! MoMa in paris !

Publié le par Sandrin

Il fallait bien un titre en anglais pour une telle exhibition, exhibition de mon pauvre vocabulaire en anglais (j'ai abandonné l'espoir qu'un jour je saurais le parler), exhibition d'œuvres emblématiques  de(s) modernités  de tout le 20ème siècle à aujourd'hui.

L'expo se tient à la Fondation Vuitton. J'y suis allée chargée de mille pelures pour contrer le froid et un appareil photo - vide l'appareil, j'avais oublié ma carte mémoire. 

Plus que quelques jours : elle se termine le 5 mars. Et ça vaut le coup bien sur, quand bien  même vous auriez  déjà eu l'occasion d'aller visiter le MoMa à NY. Il s'agit ici d'une sélection d'œuvre, la sélection elle même est intéressante : joli panorama de différentes expressions artistiques, de Cézanne comme peintre précurseur du cubisme aux émoji de Shigetaka Kurita, etc, etc.... Vous pourrez même y écouter une polyphonie à 40 voix rendue par 40 haut-parleurs. 

Je vous conseille vivement de ne pas rater les micro-visites proposées à chaque niveau ou quasi, d'une durée d'un quart d'heure. J'ai fait les trois proposées et à chaque fois parce qu'il était encore tôt je me suis retrouvée seule avec mon guide  conférencier (différent à chaque fois) : le luxe. 

Une seule œuvre en passant  qui m'a posé un petit problème. 

Cady Noland, The american trip, 1988

Chaque objet symbolise, tel la grille l'enfermement, le rectangle au sol  un espace délimité et contraignant, la barre une limite, etc.... Voilà un dispositif métaphorique censé représenter sa vision des USA où la violence règne.

Cette œuvre (déjà le terme même d'œuvre appliqué à une tel montage me gêne)  ne m'a pas convaincue : son minimalisme sans charme, la froideur et  le prosaisme des matières,  son utilisation sans finesse des symboles, simplissime, voire un tantinet simplette, tout ceci m'a fait me demander comment un tel truc, machin, ou chose (choisissez) pouvait être mis à l'honneur dans un musée tel que le MoMa. Bref, j'ai eu le sentiment qu'on se foutait de ma gueule. Ou sinon la pirate, c'est elle, Cady Noland, indument représentée dans un des musées les plus prestigieux  du monde. Je sais qu'avec l'art contemporain, un beau et bon discours peut sauver et légitimer une œuvre, peut même faire œuvre. Il me reste donc  peut-être à me documenter sur cette artiste que je ne connaissais pas du tout. Mais pour l'instant j'ai d'autres urgences. 

Pour finir  quelques douceurs : un tas de bonbons dans lequel nous pouvons piocher librement.... Et tout ça en rapport avec le Sida, le commémoratif et la réparation... bon...

Gonzales Torres, untitled (USA today), 1990

 

Publié dans Art, Paris

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